Le gouvernement britannique applique des règles plus strictes en matière d’immigration au mois d’août, ce qui a des répercussions sur les visas étudiants, les frais de scolarité et les conditions de voyage. En outre, les visiteurs exemptés de visa doivent obtenir une autorisation de voyage électronique (ETA) pour se rendre au Royaume-Uni.
Dépendances de la Couronne britannique » ETA
Le Royaume-Uni a lancé son système ETA en avril 2025 pour les ressortissants sans visa. Il prévoit actuellement de l’étendre aux dépendances de la Couronne.
Par conséquent, de fin 2025 à début 2026, Jersey, Guernesey et l’île de Man introduiront leurs propres systèmes d’AVE. Bien qu’elles fassent partie de la zone de voyage commune, ces dépendances maintiennent néanmoins un contrôle indépendant de l’immigration. Leur décision d’adopter des programmes ETA individuels reflète donc cette autonomie.
En particulier, chaque juridiction fixera des critères d’application et des délais de lancement spécifiques. Toutefois, les systèmes seront toujours intégrés aux bases de données britanniques afin de garantir la sécurité aux frontières.
Augmentation des frais de scolarité au Royaume-Uni
À partir du 1er août 2025, les frais de scolarité des étudiants de premier cycle en Angleterre passeront à 9 535 livres sterling par an, une première hausse depuis 2017.
En outre, une proposition de prélèvement de 6 % sur les frais de scolarité des étudiants étrangers pourrait générer 600 millions de livres sterling par an. En réponse, les critiques affirment que cela décourage les inscriptions d’étudiants étrangers.
Selon l’UCAS (Universities and Colleges Admissions Service), les demandes de visas d’études ont chuté de 13 % au cours du premier semestre 2025. Le ministère de l’intérieur attribue cette baisse au durcissement des politiques de visa et à la concurrence mondiale.
Coupure de l’itinéraire des diplômés au Royaume-Uni
Par ailleurs, le visa de diplômé britannique, qui permet aux étudiants internationaux de rester après l’obtention de leur diplôme, sera ramené de deux ans à 18 mois.
En conséquence, cette mesure vise à réduire l’utilisation abusive des visas étudiants. Rien qu’en 2024, d’anciens étudiants internationaux ont déposé plus de 40 000 demandes d’asile.
En conséquence, le ministère de l’intérieur imposera de nouvelles normes de parrainage. En outre, les universités dont le taux de refus de visa ou de non-présentation est élevé risquent de perdre leur licence de parrainage.
« Nous reconnaissons la précieuse contribution des diplômés au Royaume-Uni, mais il est important que ceux qui restent occupent des emplois de niveau supérieur et contribuent de manière appropriée à notre économie », a déclaré le ministère de l’intérieur.
Les universités mettent en place des plans d’action
Les dirigeants d’université avertissent que les effets de la taxe, de la réduction de la durée des visas de travail et de la diminution du nombre de demandes pourraient nuire à l’enseignement supérieur.
Dans l’ensemble, les étudiants étrangers ont contribué à subventionner des formations coûteuses telles que la médecine et l’ingénierie. Sans eux, les établissements pourraient supprimer des programmes ou du personnel.
Selon Harry Anderson, directeur adjoint d’Universities UK International (UUKi), les étudiants étrangers contribuent à hauteur de 41,9 milliards de livres sterling par an à l’économie britannique.
En outre, l’augmentation des coûts de l’assurance nationale pour le personnel aggrave le stress financier. Les institutions affirment que ces changements interviennent sans avertissement ni compensation financière.
Ce qu’il faut savoir sur l’ETA au Royaume-Uni
À partir du début de l’année 2025, les voyageurs en provenance de pays exemptés de visa devront obtenir une AVE britannique avant leur voyage.
Par ailleurs, chaque dépendance de la Couronne devra obtenir une ATE distincte lorsqu’elle aura lancé son propre système. En conséquence, elles devront soumettre leurs demandes en ligne et se soumettre à des contrôles biométriques.
D’une manière générale, les personnes qui entrent au Royaume-Uni ou dans ses dépendances doivent être prévoyantes et déposer leur demande suffisamment tôt.
Perspectives d’avenir
Le passage du Royaume-Uni à des contrôles frontaliers numériques et à des règles plus strictes en matière de visas témoigne d’une volonté à long terme de réduire l’immigration.
Bien que cela puisse renforcer la sécurité et réduire les abus, les changements risquent également de rendre le Royaume-Uni moins attractif pour les talents internationaux.
Les universités, les étudiants et les voyageurs devront donc s’adapter rapidement à la mise en place des nouveaux systèmes au cours des prochains mois.
Photo : Paul Fiedler Paul Fiedler sur Unsplash